Réponse de Dominique Vibrac à Philippe Arino

Philippe Arino, que j'estime par ailleurs à titre personnel, m'a signalé la publication de son livre "l'homosexualité en vérité" dont j'ai lu les bonnes  et pris en substance connaissance du contenu. Inutile de dire que je ne le recommande en aucune façon. Comme la polémique a été rendue publique sur "facebook" à mon insu voici ma brève réponse à cet auteur que je complète et communique à tous les membres du Cercle Tommaso Cavalieri. Elle peut naturellement être publiée. 

Je n'aime pas beaucoup Roger Peyrefitte malgré sa plume extraordinaire mais je me permets de te recommander vivement la lecture de ses "amitiés particulières" qui en dit plus sur l'amour entre deux garçons -  "notre amitié s'appelle l'amour" -  ce qu'elle a d'unique et d'enchanteur, que des considérations pseudo psychanalytiques qui embrouillent tout. Du Diafoirus en soutane. Peyrefitte montre ce qu'est l'amour entre ces deux êtres avec la force de vie qui finit par vaincre tous les obstacles, y compris le plus redoutable. Le message que tu colportes sent le cadavre! Celui de la négation de soi. Je plains un adolescent, inquiet de se découvrir singulier,  qui lirait ton livre...quel bonheur au contraire lorsqu'il découvre la joie du désir homosexuel - évidemment aussi traversé de souffrance.   Cette négation de soi tarit les sources mêmes de la vie. Vive Nietzsche et son marteau! Mais, au fond, des livres comme le tien doivent surtout être ignorés avec le mépris qu'inspirent les mornes ruminations cérébrales que ne traversent ni le plaisir ni l'éclat de l'amour qui n'est pas une abstraction, mais qui est vie concrète. Mais, heureusement, comme l'écrivait Peyrefitte : "Tant qu'il y aura des garçons sur la terre, tant qu'existera la beauté... »,  l'homosexualité fleurira. Et après tout St Augustin a su le dire peut-être sans le vouloir : "donne moi quelqu'un qui aime il me comprendra"
 
Dominique VIBRAC
Président du cercle Tommaso Cavalieri